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  • La photo “impressionniste”

    Rehahn

    Les peintres de la fin du 19° siècle ont amené une autre approche de leur art : un autre regard.
    Ils mettaient en avant la sensation visuelle et l’expression instantanée des effets lumineux,
    favorisant de ce fait une représentation du réel plutôt que sur le réel lui-même.

    L’arrivée de la photo numérique, son développement rapide ces 20 dernières années,
    les techniques de post traitement boostées par l’IA amènent les photographes
    à redécouvrir l’impressionnisme.
    Plusieurs techniques sont explorées.
    Elles reposent sur l’ICM pour intentional camera movement.
    Il ne s’agit plus de faire une photo classique, l’appareil bien stable,
    mais de conjuguer des effets de mouvement.
    La photo ci-dessous est réalisée en utilisant la technique mise en avant par
    Josh Adamski. Elle utilise le flou directionnel.

    Autres exemples, même technique :

    La photo ci-dessous fait appel à une technique différente.
    En utilisant une vitesse lente (1/6 de seconde ici) on provoque de légers mouvements
    de basculement de l’appareil photo.

    Voici ci-dessous, une autre technique.
    L’appareil est sur pieds afin de préserver l’équilibre des lignes des bâtiments.
    La vitesse est réglée selon la luminosité à environ 1 seconde
    On provoque un léger aller/retour de l’objectif (zoom-dézoom).
    J’ai ensuite utilisé, selon mon inspiration du moment, des outils de post traitement
    pour donner les effets me convenant.

    Ces techniques se développent et ouvrent des perspectives intéressantes.
    S’il est indispensable de savoir faire de belles photos classiques de paysages,
    de couchers de soleil, de villages, les smartphones nous en inondent.
    Il n’est pas inintéressant de s’en dégager un peu
    Vous trouverez sur YouTube beaucoup de tutoriels sur ces sujets.
    Amusez-vous bien.
    Yvan

    Views: 1

  • Matthew Pillsbury

    Lauréat ex aequo du prix de la Fondation HSBC pour la photographie en 2007,
    l’Américain Matthew Pillsbury présente ses images en noir et blanc,
    photographiées à la seule lueur d’un écran, ainsi que ses photos fantomatiques
    de muséums d’histoire naturelle.

    En 1846, un petit fonctionnaire de Hunan, Zhou Shouchang,
    séjournant quelques semaines à Canton, note dans son journal avoir assisté
    à une scène très curieuse. Il a vu, sur une terrasse de la ville, un étranger placer
    devant quelqu’un un miroir enduit d’un “remède” capable de capturer le souffle vital.“
    Au bout d’un moment, écrit-il, on voit apparaitre sur le miroir les yeux, les sourcils
    puis les habits en un portrait plus ressemblant que n’importe quel portrait.
    Et si le miroir n’est pas cassé, ajoute-t-il, l’image peut se conserver indéfiniment !
    (extrait de la préface du livre: Time Frame de Matthew Pillsbury)

    160 ans plus tard, on retrouve avec Matthew Pillsbury le même sentiment de merveilleux.
    Alors que la photographie est devenue d’une affligeante banalité,
    on retrouve en regardant les images de Matthew Pilssbury la même émotion
    que celle qui étreignit les spectateurs chinois devant les photographies de Jules Itier,
    cet obscur employé des douanes à Canton, daguerréotypie amateur,
    qui impressionna tant Zhou Shouchang.


    Matthew Pilssbury explique le processus technique qui détermine l’esthétique de son travail :
    L’activité humaine devient évanescente alors que la présence des objets est captée,
    grâce à l’utilisation d’une chambre 8 x 10 pouces, dans ses moindres détails.
    Chacune de mes images est une réflexion ouverte sur nos relations complexes et changeantes
    entre la fabrication des images, l’art, la culture et nous-mêmes.

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  • L’aciérie de Chertal – Belgique

    En 2007, un membre d’un forum de diaporamistes, lance un cri d’alerte :
    La partie chaude de l’aciérie doit fermer en 2009 !
    Son souhait ?
    Réaliser un DVD de l’aciérie dont il est ouvrier afin de le distribuer à ses collègues en souvenir.
    Il ne se sent pas suffisamment au point photographiquement, car, cet endroit, du fait du travail
    sur l’acier en fusion, est rempli de particules métalliques, rendant la photo au flash impossible.
    Il se fait fort d’obtenir de sa direction, l’accès à quelques volontaires.
    Pénétrer dans ce genre de « sanctuaire » est normalement impossible compte tenu des dangers.
    Pourtant, il y parvient. Sept à huit répondront à sa demande et participeront.
    Lors de notre intervention, nous seront très encadrés par ses collègues pour notre sécurité.
    Nous lui fournirons toutes nos photographies.
    J’obtiens également son autorisation afin de faire une interview de 3 de ses collègues
    et réaliserai la vidéo suivante :


    La partie chaude ne fermera pas finalement, Arcelor cédant ce lieu à Mital.
    Je suis rentré en France, bouleversé, ému par ces ouvriers devant leur passion,
    leur solidarité et leur désespoir de ne pas pouvoir voir leur fils leur succéder,
    malgré un travail extrêmement difficile et dangereux.
    Un bel exemple à méditer aujourd’hui.

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  • Robert Capa

    Robert Capa, de son vrai nom Endre Ernő Friedmann, est né le 22 octobre 1913 à Budapest 
    dans une famille de la bourgeoisie juive hongroise. Photographe et correspondant
    de guerre hongrois, il a couvert les plus grands conflits de son époque et est l’un des fondateurs
    de la coopérative photographique Magnum, la première de ce genre à voir le jour.
    Voici quelques éléments clés de sa biographie :

    1. Débuts : À l’âge de dix-sept ans, il est arrêté pour avoir participé aux activités antifascistes d’étudiants de gauche. Le régime autoritaire hongrois de l’amiral Horthy le libère à la condition qu’il quitte la Hongrie. Il part en juillet 1931 pour Berlin, où il se donne pour objectif de faire carrière dans le journalisme. Grâce à son amie d’enfance exilée Eva Besnyő, il trouve un premier travail comme apprenti développeur dans une agence photographique berlinoise. Bien qu’il ne soit pas passionné par la photographie, il se lance dans cette voie car c’est le métier qui ressemble le plus au journalisme pour le jeune homme qui ne parle pas encore allemand. Parallèlement, il s’inscrit à l’Université allemande de politique pour suivre des études de sciences politiques de 1931 à 1933.
    2. Carrière et réalisations : Robert Capa a couvert cinq guerres durant sa vie et a redéfini le photojournalisme. Il a notamment été le compagnon de la photographe Gerda Taro, qui inventa son pseudonyme et lança sa carrière. Il entretint également une relation amoureuse avec Ingrid Bergman et une longue amitié avec Ernest Hemingway, qui s’est inspiré des photos de Capa pour écrire le livre Pour qui sonne le glas.
    3. Polydactylie et destin hors normes : Robert Capa était atteint de polydactylie (un petit doigt supplémentaire à l’une des mains), et sa mère y voyait l’annonce d’un destin hors normes. Très vite, il apprit à capter le regard des riches clientes de la maison de couture familiale, jusqu’à avoir la certitude que le véritable pouvoir est celui de la séduction.

    Robert Capa a laissé un héritage photographique exceptionnel et continue d’influencer les générations de photographes qui ont suivi. Sa vie et son travail restent une source d’inspiration pour tous ceux qui s’intéressent à la photographie et au reportage de guerre.

    Magnum

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